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vendredi 19 avril 2013

Les veilleurs, le jeudi 18 avril

Bougies, chants et matraques

Poèmes contre matraques, chants contre gardes à vues. 80 nouvelles gardes à vues jeudi soir.
Les veilleurs étaient présents, comme tous les soirs de la semaine depuis mardi 16 avril. Le mouvement, impressionnant pas son pacifisme, accueille toujours plus d'opposants au "mariage pour tous". 
Poèmes, témoignages, littérature, la veillée s'organise sur les pelouses des Invalides au son du micro. Les participants restent calmes, certains portant des portraits de Gandhi. C'est le principe de ces rassemblements pacifistes de centaines de personnes.
En face, comme les autres soirs, un dispositif policier impressionnant, qui les encadre dès 22h: fourgons de CRS, troupes avec boucliers et matraques. Le bus des gardes à vues s'avance, et c'est presque dans le silence que les premiers participants, pris au hasard, sont arrachés à leur méditation pour rejoindre le "panier à salades". Les veilleurs ne veulent partir qu'à minuit et demi, horaire négociée avec les forces de l'ordre. Le car se remplit, ses passagers continuent de participer aux chants en tambourinant en rythme les vitres du véhicule. Minuit trente: dispersion, les derniers veilleurs se lèvent paisiblement, nettoient les lieux avant de rentrer chez eux.
Jeudi soir c'est encore 80 gardes à vue qui ont été effectuées, assorties de quelques coups de matraque. Est-ce vraiment le rôle de la police? Sont-ce ces jeunes qui menacent la sécurité de la nation? Les CRS eux-mêmes s'exaspèrent : l'accélération des manifestations les fatigue, le travail qu'on leur demande de faire les choque. La France a bien changé: le port du sweat vaut un procès verbal, et désormais, poèmes et chants sont interdits...

  

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