Onglets

lundi 15 avril 2013

Manœuvres du gouvernement.




Les manoeuvres du gouvernement : des procédés indignes

Nous ne lâcherons rien ! Un appel qui résonne après le "coup de force" du gouvernement qui tente de bacler le processus législatif autour du projet de loi Taubira.
La colère gronde chez les élus comme dans la population. Après la publication du sondage BVA vendredi 12 avril dans Le Parisien, montrant que 55% des Français sont défavorables au projet de loi, la représentativité des élus et la légitimité du processus législatif sont mis en question.
Les voix s'élèvent de toute part : les intellectuels (collectif Simone) avaient envoyé une lettre ouverte au Sénat, 170 juristes ont fait de même, plus de 20 000 maires se sont élevés contre ce projet, des millions de manifestants se sont retrouvés à plusieurs reprises dans la France entière... Que faut-il de plus?
Les sénateurs eux-mêmes grondent et dénoncent les procédés adoptés par la majorité, débordée par l'affaire Cahuzac et tentant de détourner la colère populaire pour faire oublier ses scandales internes. 
Alors que des procurations n'ont pas été respectées, que les sénateurs absents arrivent à voter, que les débats ont été tronqués ou suivis avec un manque d'intérêt et une désinvolture étonnants, que les prises de paroles de l'opposition n'ont pas été respectées par la majorité, le gouvernement, sourd et aveugle, fait la démonstration de sa lâcheté en accélérant le processus législatif pour faire voter ce texte à marche forcée qui sera examiné en deuxième lecture à l'Assemblée Nationale dès le mercredi 17 avril !
Jean-Claude Gaudin dénonce une manoeuvre du gouvernement qui, de peur de montrer les divisions de son parti et de perdre la face, a fait procéder ce matin à un vote à main levé dans un hémicycle à moitié vide sur l'ensemble du texte. Ainsi, pas de trace, on ne peut pas compter correctement les votes, on ne sait pas qui a voté quoi. Le premier article avait déjà été voté au milieu de la nuit, à une heure à laquelle on doute que les esprits de nos sénateurs soient encore assez clairs pour prendre en conscience des décisions aussi importantes. 
Un vote à main levée... C'est tout ce que la majorité a pu trouver pour décider en quelques minutes de l'avenir de nos enfants, après seulement une semaine de débats, croyant pouvoir jeter aux oubliettes les 700.000 pétitions déposées au CESE. 
Frigide Barjot dénonçait ce vendredi sur BFM TV ce déni pur et simple de démocratie : "On ne vote pas une telle loi comme ça, au doigt mouillé !". Assurément, la transparence n'est pas l'apanage de ce gouvernement...
Tugdual Derville a pour sa part affirmé sur France Info : "Ce gouvernement ne mesure pas que la force de notre mouvement est irrépressible." Présent à la manifestation spontanée qui s'est ensuivie autour du Sénat, il a précisé que l'histoire avait toujours démontré le caractère irrépressible de la non-violence.
Alors face à ces procédés indignes, la mobilisation continue. Le processus législatif n'est pas terminé ! Le Président va bien devoir entendre les cris du peuple, et les élus devront un jour répondre de leurs actions devant leurs électeurs.
On lâche rien !

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